Il était une fois un jeune homme qui s’appelait Hugo.
Hugo était un beau gosse. Il était un peu macho, mais il avait la classe, même qu’il s’habillait en hugo boss, sa marque favorite.
Il en a chopé des nanas, peut être des centaines… mais il restait désespérément célibataire… malgré sa bonne volonté de faire plaisir à ses copines, ben ça finissait toujours au bout d’un mois ou deux, il en avait marre des caprices, des sorties chiantes… Il avait peut être plus de plaisir à les regarder dans la rue ou dans les magazines. Mais Hugo la trentaine passée, songeait désormais à se marier, et au fond, c’était un grand sensible… il rêvait de rencontrer le grand amour.
Alors lassé de solitude, il s’acheta un animal de compagnie. Devinez quoi, un magnifique labrador qu’il appela Pamela.
Très rapidement une fabuleuse complicité naquit entre eux. C’était une joie indéfinissable de vivre l’un pour l’autre au quotidien, Hugo était plein d’attention, jouait avec elle, remplissait sa gamelle, ramassait ses crottes, mais surtout, il lui faisait de nombreux câlins. Enfin Hugo n’était plus seul.
Tous les jours, Hugo lançait un « bonjour » à Amélie sur son lieu de travail, mais c’était limite s’il savait qu’elle existait. Amélie était secrètement amoureuse de lui mais n’osait lui avouer. Ah pourtant, elle était mignonne, et tous les matins, elle ajustait parfaitement son maquillage en se demandant si Hugo allait enfin la remarquer. Son énergie était admirable, elle était toujours aussi soignée malgré la fatigue.
Elle était célibataire depuis 3 ans maintenant, son dernier homme l’avait beaucoup déçue. Malgré cela, son coeur battait désormais pour Hugo le beau gosse. Mais comment lui avouer, et comment ne pas avoir peur après tant de déceptions ? Si seulement elle était moins timide ! Mais chaque soir, lorsqu’elle rentrait, son appartement vide et glacé lui donnait la larme à l’oeil.
Alors lassée de solitude, elle alla à la SPA, elle eu un coup de coeur pour un beau chat bicolore. Elle l’appela devinez quoi ? Hugo pardi ! Il était si doux, et toujours prêt à ronronner lorsqu’elle s’occupait de lui et lui faisait des câlins. Enfin elle n’était plus seule.
Analyse :
Dans le monde moderne occidental, et malgré son développement, beaucoup de gens sont affectivement frustrés, qu’ils soient célibataires ou en couple.
1. La société occidentale est diversifiée
L’individualisme de la société occidentale ne blâme pas la diversité, bien au contraire. La diversité est valorisée et soutenue, mais paradoxalement cette valorisation masque une grande hypocrisie…
Le modèle du couple s’est diversifié, et toutes les relations se sont complexifiées.
Les gens se posent plus de questions, sont plus facilement insatisfaits, et cela se répercute dans les relations affectives.
Le nombre sidérant d’utilisateurs de sites de rencontre amoureuses est assez révélateur, mais qu’est ce que ce genre de site promet : une relation durable.
2. L’apparence et la pudeur du contact physique
La vue est notre sens le plus sollicité au quotidien pour juger, mais surtout à distance. Les autres sens sollicitant la proximité physique tels que le toucher, odorat, etc… sont globalement mis à l’écart. Ceci rend la majorité des jugements sur l’apparence superficiels, et souvent injustes.
Le contact physique entre humains est tabou. Qu’il soit entre personnes du même sexe ou de sexe opposé, car il y a une connotation sexuelle.
Les histoires de couple sont toujours ce qui intéresse le plus, les jugements sont radicaux. Par exemple, outre la vie maritale des stars, un nouveau statut sentimental facebook sera toujours mis en avant.
De même, les médias rappellent sans cesse les mêmes tabous, risques ou crimes : homosexualité, différence d’âge, prostitution, Sida, IVG, pédophilie, viol, etc…
Le contact physique et la sexualité sont donc souvent mêlés de pudeur et de culpabilité.
Revenons en à Hugo :
Hugo a peur d’être rejeté, la violence et les risques du quotidien l’effraient, il est évident qu’il se retienne. Il n’est pas facile d’extérioriser son affection, du moins comme il le voudrait et avec qui il le voudrait, et s’il le savait déjà…
Avec Pamela, il n’y a plus tous ces tabous, et en plus, elle se fout grave de son apparence physique, elle s’en fout d’hugo boss, Pamela est intuitive, mais enfin, peut être qu’elle n’aimerait pas Hugo s’il puait
Alors avec Pamela, Hugo peut se lâcher, la câliner, lui faire des bisous etc…
Pamela aime Hugo pour ce qu’il est, et elle a besoin d’affection elle aussi…
Hugo a choisit un chien de race, parce qu’il aura plus de satisfaction à consommer ce qu’il a payé. C’est une femelle, car il a besoin de présence féminine à ses côtés, et pourquoi pas fantasmer, et puis elle est suffisamment grande de taille pour l’enlacer. Enfin je doute qu’Hugo ait envie d’un caniche mâle.
Ce n’est peut être pas un hasard si les mots « chienne » et « chatte » ont une connotation sexuelle, voire vulgaire…
Hugo n’est sans doute pas zoophile, malgré la dimension sexuelle entre lui et sa chienne, il se sent seul surtout…
3. Dévalorisation des célibataires et pression sociale
Alors peut on se satisfaire de solitude ? malgré cette insatisfaction permanente de ne pas avoir trouvé la « bonne personne », on continue à rêver d’une relation durable. C’est triste d’être seul, c’est dévalorisant. ça s’oppose au schéma patriarcal. On a besoin de se marier pour être heureux. Mais les gens mariés sont ils heureux ?
Conclusion :
L’animal de compagnie est bien souvent là pour apaiser les manques affectifs, voire sexuels des humains…
Outre cet aspect peut être tordu, je ne nie toutefois pas les bienfaits réciproques entre l’homme et l’animal, bien au contraire… tant que l’animal n’est pas sacrifié pour des fins commerciales.