En 2011, alors recluse professionnellement de la société et me trouvant un âge avancé pour les études. Je m’imaginais photographe à l’avenir, puisque je ne savais plus dessiner. N’étant pas du tout à l’aise avec le système scolaire, je tentai toutefois le concours d’entrée de l’école Louis Lumière en section photographie surtout par curiosité, alors que je n’avais jamais étudié la photographie. J’aimais photographier les gens surtout.
Je n’avais strictement rien préparé à ce concours…
Le concours fut franchement laborieux, et s’étendait sur de nombreuses épreuves en une seule journée. Je trouvais toutes les connaissances requises d’une difficulté exagérée, au niveau technique, scientifique, historique, et même en anglais… Convaincue d’avoir littéralement tout foiré, quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’appris que j’avais été qualifiée pour les oraux… J’en fus même embêtée, car il fallait préparer toute la suite, tout autant laborieuse… j’ai été bien entendu recalée suite aux oraux… ah oui faut être passionné, motivé, montrer un book déjà pro, lire énormément, aller voir toutes les expos… ce dont je suis incapable.
Je pensais que c’était la dissertation qui m’avait fait passer les écrits, mais en fait non. J’ai eu 8/20. Sans doute parce que je n’avais pas suffisamment étalé mes connaissances en histoire de l’art, ça me fait bien rire…
En gros le sujet demandait de développer les problématiques photographiques amateur/professionnel, tout en faisant le lien avec les nouvelles technologies, et des exemples de l’histoire des arts…
Voici ma super dissert à 8/20 :
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concours écrit de la phase 1
2ème sujet au choix : culture photographique
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La photographie fut une véritable révolution de par ses découvertes scientifiques et bouleversa les principes artistiques de l’époque. Elle fut par exemple controversée par Ingres qui voyait en elle une concurrente de la peinture. En effet, bien que réservée à l’élite, elle remis en cause le côté manuel et personnalisable de l’artiste, de par son côté instantané et extrêmement réaliste.
Aujourd’hui, la photographie est devenue une occupation utilisée quotidiennement par le « peuple » tout âge, toutes génération confondues. Avec l’apparition des appareils photos numériques implantés dans nos gadgets quotidiens, il est devenu si simple et si rapide de capter un instant, et ce sans modération, voire en toute discrétion. La révolution numérique a changé nos habitudes au quotidien avec notamment le développement d’internet et de ses réseaux sociaux, utilisés par un large pourcentage de la population.
Mais interrogeons nous sur ce qui définit la photographie amateur. Est ce de la photographie à titre personnel ? Le succès des appareils photographiques compacts valorisant la simplicité à la qualité démontre une satisfaction à conserver et à partager des photos réservées au cercle privé ou familial. Est ce le sujet de ces photos qui caractérise la photographie amateur ?
Dans la photographie amateur, nous parlerons de sujets tels que des instants de vie personnelle, voyages, connaissances… Cependant, beaucoup de photographes amateurs recherchent clairement un intérêt esthétique et artistique plus poussé.
Cette recherche et « passion » se manifeste parfois par l’achat de matériel plus sophistiqué et de connaissances techniques plus avancées. Des appareils photo reflex semi-pro, un large choix d’objectifs ou de matériel de studio est à la vente au grand public.
Alors, est ce la qualité qui détermine la photographie professionnelle d’amateur ?
Nous allons donc tenter de définir la photographie professionnelle. Tout d’abord, nous serions tentés d’inscrire la photographie professionnelle dans des domaines bien précis tels que le journalisme, la publicité, la mode etc… en effet, il y a bien l’existence d’un commanditaire, d’une réponse à une demande et donc d’une certaine garantie quant aux moyens mis en oeuvre pour obtenir une « qualité professionnelle ».
Ainsi un photographe sera payé par mission. Si nous parlons de notoriété, il y aura bien là une ambiguïté avec sa dimension artistique bien que la photographie soit supposée s’inscrire dans le domaine des arts appliqués. Cependant cette considération sera plutôt relative à sa finalité (quel commanditaire) et sa dimension de réflexion.
Nous avons donc abordé des problématiques telles que la qualité photographique et ses sujets. La question de diffusion de des photographies pourrait être aujourd’hui controversée par internet. En effet, si le domaine de l’édition (print) était restrictif concernant la diffusion des images, le contrôle de la diffusion des images sur internet est beaucoup plus complexe.
Nous avions auparavant évoqué la notoriété d’un photographe.
Par la facilité de diffusion de ces images, les droits de copyright sont beaucoup moins pris en compte.
Il devient ainsi plus difficile de déterminer le « professionnalisme » d’un photographe, cette question étant une rare préoccupation dans nos esprits saturés d’images.
Nous abordons ainsi une question de considération. Toutes ces photographies « amateur » pourraient être vues comme concurrentes de ces photos professionnelles puisque diffusées sur le même support (internet) et donc potentiellement pour le même public.
Aujourd’hui, la photographie n’est plus réservée à l’élite, elle accompagne notre quotidien. Nous la « consommons » autant que nous la pratiquons. De ce fait, la question de professionnalisme ou d’amateurisme est rarement prise en compte aux yeux du grand public. Il est donc question de considération ou de notoriété, ce qui se rapproche d’une problématique d’ordre artistique.
Le post date mais merci beaucoup pour cette trace !
je vous en prie